L’angoisse de la partie blanche : cette peur de maîtriser car je ne saurais pas comment improviser aux idées des joueurs. Voilà une des peurs qui m’habite encore lorsque je prépare des scénarios du commerce. Après avoir lu le scénario, d’en avoir préparer la trame sur une aide de jeu, j’ai encore par moment l’angoisse de l’imprévu.Surtout quand la date de la partie approche.
Elle ressemble au tract de l’acteur qui monte en scène : devant le feu des projecteur, devant mes amis, je vais leur proposer une aventure que j’ai préparée et je souhaite offrir le meilleur de celle-ci durant la session (de l’épique, des moments forts, des scènes inoubliables) et je redoute leurs idées géniales ou saugrenues car crains de perdre la cohérence du scénario. Est-ce un manque d’assurance ? Est-ce une peur que les joueurs relèvent des incohérences, que les règles soient mal comprises ou mal interprétée, que le scénario ou que les mécaniques de résolution sont trop compliquées (alors que je les ai vues et revues très souvent), que les joueurs allaient me sortir des solutions hallucinantes et géniale ?
Bref, cette angoisse qui, longtemps, m’a fait énormément préparé mes scénarios vient de toutes ses idées qui tournaient en boucles.
Le JdR est un jeu !
Est-ce que c’est sensé me rassuré ?
En fait, trois idées m’apaise lorsque j’ai ce tract :
- Nous sommes entre amis ;
- Le cerveau est une machine à cohérence ;
- L’improvisation, ça se prépare.
Nous sommes entre amis.
Dans la majorité des cas, les parties que j’anime se font entre amis. Avec ceux qui me connaissent et qui souhaite passer du temps avec moi : ils sont donc « bon public » et je suis certain que mes hésitations leurs paraissent normales. D’ailleurs la réciproque est vrai : est-ce que je vais leur en vouloir si durant la partie, ils hésitent lors de choix importants ou lorsqu’ils vont mouliner durant l’enquête préparer ?
Et bien c’est exactement la même chose lorsque je suis PJ à une table : les hésitations, les erreurs de mon MJ font partie de l’aventure. Et d’ailleurs, je pense que ses hésitations sont bien souvent ignorées tant je me concentre sur l’aventure et sur comment la faire avancer.
Nous sommes entre amis et non lors d’un grand oral d’examens.
Le cerveau est un outil à cohérence
C’est une approche de la théorie de la Gestalt (ou psychologie de la forme). En gros, le cerveau va toujours chercher à donner du sens aux informations qu’il reçoit. Pour rentrer dans les détails, vous pouvez consulter l’article de Wikipédia.
En JdR, ça marche aussi : combien d’hypothèses ou d’explication avez-vous élaborées pour comprendre les tenants et les aboutissants de l’aventure que votre MJ vous proposait ? Cela marche pour votre scénario quel que soit le degré d’incohérence que vous introduisez. Essayer Dragonfly Motel, le JdR à prix libre de Thomas Munier, pour vous en convaincre.
En cas de crainte d’incohérence, il faut faire confiance au cerveau de vos joueurs.
Préparer votre improvisation
Comme en sport, il est peu probable de faire le marathon de Paris sans un entrainement préalable, en JdR, il y en va de la même chose : s’entrainer, préparer, pratiquer.
Il y a des incontournables à préparer comme des nom de PNJ, de lieu mais peut-être que vous pourriez préparer ce qui vous fait le plus défaut pendant la partie. Pour ma part, ce sont des répliques cinglantes et des éléments de description autres que la vue et l’ouïe. Alors je le prépare en amont et cela me rassure.
Personne n’est prêt à tout : acceptez-le
Cela va sans dire mais c’est mieux à le disant. Acceptez que vos joueurs auront bien plus d’idées que vous et lorsqu’un doute surgira dans la partie, demandez leur de l’aide : cela va les impliquer et ils se sentirons écouté.
ET si vous souhaitez vous amusez un peu : testez dans votre prochaine partie de mettre un soupçon d’incohérence et regarder les PJ remettre du sens.
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